le tai chi

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Définition:
Créé en Chine par Maître CHEN Wang-Ting (1600-1680), le Tai ji quan (ou tai chi chuan) est à la fois un art martial interne, une technique de santé et un art de vivre.
Il s'inspire des différents arts martiaux chinois, en y intégrant la philosophie taoïste (principe du yin et du
yang) et de la médecine traditionnelle chinoise.

>| EN PRATIQUE : Le Tai Ji Quan se caractérise par des mouvements codifiés d'origine martiale effectués avec une lenteur et une grâce cachant aux yeux du novice l'efficacité en combat des pratiquants.
Bien qu'étant à l'origine réputé pour son efficacité étonnante en self-défense, il est aujourd'hui essentiellement pratiqué en Chine comme une gymnastique de santé et de longévité propre à améliorer les capacités naturelles de chacun grâce à un travail harmonieux basé sur la libre circulation de l'énergie (Qi) .
Il évoque à la fois une danse lente et un combat au ralenti.

Sa pratique améliore les fonctions vitales et permet, petit à petit, d'expérimenter la circulation énergétique à l'intérieur du corps.
« Tai » signifie « immense, sans limite, ample, démesuré, infini, suprême ».

>| « Ji » (ou "Chi". Attention ! Ce "Chi" est différent du "Qi/Chi" de Qi Gong) ) signifie « poutre faîtière d'une maison », plus précisément exprime le supérieur, l'ultime, mais il sous-tend aussi l'idée d'harmonie des tensions devant cette image de deux poutres d'un toit s'appuyant l'une sur l'autre et représentant deux forces opposées et indissociables.

>| « Quan »(ou « chuan ») signifie « boxe, poing ».

« Tai Ji Quan » peut donc se traduite par « boxe du faîte suprême », « boxe ultime » ou « boxe de l'ombre ».

>| Il existe plusieurs styles de Tai Ji Quan. Le plus pratiqué dans le monde est le style YANG.
Le style enseigné par ShenTao est le style CHEN.

Légende...

Il est difficile de déterminer avec authenticité les origines historiques du Tai Ji Quan en Chine, chaque école préférant généralement minimiser le rôle de ses rivales tout en s'appropriant la descendance légitime d'une figure légendaire dans la Chine Antique.
Généraux, empereurs, dieux et autres héros ont entretenu plusieurs légendes dont la plus récurrente est celle de l'immortel CHANG SAN FENG.
Moine taoïste expert en arts martiaux qui vécut sur le Mont Wudang au XIVè siècle, il se serait inspiré du combat entre un serpent et une grue pour édifier l'art de la boxe du Taiji. Un jour qu'il récitait les Classiques, un oiseau se posa dans la cour de Chang San Feng. Il l'observa depuis sa fenêtre : l'oiseau scrutait un serpent lové sur le sol. Le serpent regarda l'oiseau. Un combat s'engagea entre eux. L'oiseau attaquait en déployant ses ailes. Le serpent agitait la tête, et ondulait pour échapper à l'oiseau qui retournait au sommet d'un arbre. À nouveau, l'oiseau attaquait à coups de becs vifs et directs, mais le serpent se contorsionnait et s'écartait encore grâce à des mouvements sinueux, fluides et spiralés. Le combat durait sans victoire de l'un ou l'autre...

Quand Chang San Feng sortit dans la cour, le serpent et l'oiseau avaient disparu. De l'observation de ce combat, Chang San Feng eu l'idée d'allier la souplesse du serpent et la vitesse de l'oiseau : le Tai Chi Chuan était né.
...et Réalité

>| D'après d'autres études plus « scientifiques », il semblerait que le Taiji ait été créé au XVIIe siècle par CHEN WANGTING (1600-1680), commandant d'une milice populaire (qui défendait la région de Wen Xian) et originaire du village de Chenjiagou.
Grand passionné d'arts martiaux et de littérature, et spécialiste réputé en boxe chinoise, il associa à sa pratique les principes tirés du Yi king (livre des changements), de la théorie des méridiens, du dao yin (art de longue vie) et du tu na (travail respiratoire).
>| Dans la lignée des influences possibles ou probables, on peut imaginer sans effort que la boxe du temple Shaolin dans la province du Henan, situé à seulement 80 Km de Chenjiagou ait contribué dans une certaine mesure à l'élaboration des techniques de TaiJi, ne serait-ce que sous son aspect martial.

Le Tai Chi Chuan, littéralement "boxe du faîte suprême", est, depuis l'origine, un art martial. Pourtant, il est surtout enseigné aujourd'hui comme une discipline de détente et de recentrage, basée sur des mouvements lents et codifiés . Sa pratique améliore les fonctions vitales et permet, petit à petit, d'expérimenter la circulation énergétique à l'intérieur du corps.

IL existe plusieurs écoles de Tai Chi Chuan, dont le plus importante est le "style Yang", où sont enseignés à la fois une "forme simplifiée" (enchainement court) à 24 mouvements, originaire de Pékin, et la "forme longue" à 108 mouvements, qu'enseigne le style "Yang Originel".

Au-delà de l'apprentissage de "la forme", le Tai Chi permet aussi un travail à deux par la poussée des mains ("Tui Shou") et le travail des armes : baton, sabre, éventail...

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